Se tenait aujourd’hui à la Préfecture la commission départementale de l’intercommunalité. Elle devait s’exprimer sur le schéma départemental arrêté juste avant les vacances par le Préfet et qui prévoyait la fusion de communautés de communes dans 5 endroits du département : le pays de Bray centre , le Pays de Bray Est, autour de Dieppe , du Havre et au nord de l’agglomération de Rouen.
J’avais ici même présenté ce projet.
On pouvait penser, après le vote des Sénatoriales, que la Droite aurait compris que l’on ne peut gérer les territoires contre les élus. Il n’en est rien !
Alors que le Préfet avait engagé ces discussions pendant les vacances dans la plus grande précipitation, et sans évaluation financière en particulier de telles fusions,
Alors que la Seine Maritime remplit totalement les objectifs de la loi, à savoir pas de commune en dehors de l’intercommunalité, et pas de communauté de communes en dessous de 5000 habitants,
Alors que la quasi-totalité des communes et structures intercommunales se sont prononcées contre ce schéma, compte tenu des incertitudes qui président à sa mise en œuvre, ce dont témoignent les très nombreux articles de presse parus tout au long de l’été,
Alors que la procédure de droit commun permet dans le cadre de la libre administration des collectivités, d’avancer dans les modalités de coopération,
La droite, à une voix de différence, s’est opposée à la proposition des élus de gauche de renoncer à ces 5 fusions autoritaires. Devant la bronca des élus de toutes tendances, elle a accepté de renoncer à 4 d’entre elles : elle n’a pas cédé pour l’agglomération du Havre alors qu’une des trois communautés de communes (celle de Saint Romain de Colbosc) avait voté contre et que l’association des Maires de Seine Maritime avait demandé, « unanime, au Préfet et aux membres de la commission de respecter les positions des communes concernées ».
Oui, décidemment, L’intercommunalité vue par la droite et par la gauche : c'est différent, la preuve!
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